domenica 26 giugno 2011
venerdì 24 giugno 2011
Just irresistible, ordinary guys
JOHN CASSAVETES, 09/12/1929 - 03/02/1989
PETER FALK, 16/09/1927 - 23/06/2011
PETER FALK, 16/09/1927 - 23/06/2011
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camera verde
Il più grande pescatore dell'Oceano Pacifico
[…]
Hawks, quindi. Viste Le tigri del pacifico (Tiger Shark) con Edward G. Robinson, impetuoso pescatore portoricano (sic, con baffoni grotteschi). All'inizio del film si fa pappare il braccio da uno squalo tigre. Ma se ne frega, lui è Mike Mascarenas, "il più grande pescatore dell'Oceano Pacifico", come ama ripetere, e per il resto del film gira con un uncino. Grandi discussioni la notte, nella tonnara, su chi andrà in Paradiso e chi no. Edward G. non ha dubbi, per quanto lo riguarda, dato che san Pietro era un pescatore come lui e sarebbe onorato alla sola idea di ospitare il grande Mike Mascarenas. Stile documentaristico (il tonno, dalla pesca alla vendita), scene thrilling con gli squali, di un realismo abbastanza inaudito (ma nei primi due-tre anni dei Trenta, Hollywood non aveva ancora il codice Hays, chissà cosa sarebbe successo, viene da pensare rivedendo i film di quei tempi, se fosse proseguito l'andazzo. Altro che Tarantino, oggi!), i tempi narrativi giusti, come sempre in Hawks: ogni situazione ha il rispetto temporale che merita. Mai la fretta, sempre il ritmo. Perfetto, no?
[…]
Mail del 14-01-2004. No, perché ho scoperto che in occasione del "Cinema ritrovato" lo danno all'"Arlecchino" di Bologna lunedì prossimo alle argh 9 del mattino con replica giovedì alle riargh 10.15.
[…]
Mail del 14-01-2004. No, perché ho scoperto che in occasione del "Cinema ritrovato" lo danno all'"Arlecchino" di Bologna lunedì prossimo alle argh 9 del mattino con replica giovedì alle riargh 10.15.
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Howard Hawks,
Le tigri del Pacifico
sabato 18 giugno 2011
A Nightmare on Wall Street
N° 16
Juillet 1970
L'arrestation
***Je suis à Tunis. C'est une ville tout en hauteurs. J'y fais une très longue promenade : route en lacets, rideaux d'arbres, claires-voies, panoramas. C'est comme si le paysage se découvrait dans sa totalité comme un arrière-plan de peinture italienne.
***Le lendemain, la police vient m'arrêter. J'ai commis, jadis, une peccadille. Je n'en garde aucun souvenir, mais je sais qu'elle peut aujourd'hui me coûter vingt ans.
***Je m'enfuis, armé d'un revolver. Les lieux que je traverse me sont inconnus. Il n'y a aucun danger immédiat, mais je sais d'avance que cette fuite ne résoudra rien. Je reviens vers des endroits familiers, ceux où je me promenais la veille. Trois marins me demandent leur chemin. Derrière un rideau d'arbres, des femmes voilées lavent du linge.
***Je redescends en ville par une route en lacets. Il y a des flics partout, par centaines. Ils arrêtent tout le monde et fouillent les voitures.
***Je passe au milieu des flics. Tant que mon regard n'accrochera pas le leur, j'aurai une chance de m'en tirer.
***Je rentre dans un cafè où je trouve Marcel B. Je vais m'asseoir près de lui.
***Trois types entrent dans le cafè (ce sont des flics, évidemment !) ; ils font négligemment le tour de la salle. Peut-être ne m'ont-ils pas vu ? Je respire presque, mais l'un d'eux vient s'asseoir à ma table.
— Je n'ai pas de papiers sur moi, dis-je.
Il est presque sur le point de se lever et de partir (cela voudrait dire que je suis sauvé), mais il me dit à voix basse :
— Copulez !
Je ne comprends pas.
Il écrit le mot dans la marge d'un journal, en grosses lettres creuses:
puis il repasse sur les trois premières lettres en en noircissant l'intérieur :
Je finis par comprendre. C'est extrêmement compliqué : il faut que je rentre chez moi et que « je copule avec ma femme » ; ainsi, lorsque la police viendra me chercher, le fait d'avoir « copulé un samedi », alors que je suis juif, constituera pour moi une circonstance atténuante.
***Le fait d'être juif est, en effet, à l'origine de toute cette affaire et la complique considérablement. Mon arrestation est une conséquence du conflit judéo-arabe et il ne me servirait à rien d'affirmer mes sentiments pro-palestiniens.
***Je rejoins ma villa (ce n'est peut-être qu'une simple chambre). Je suis surtout préoccupé de savoir si je serai prisonnier tunisien en France ou prisonnier français en Tunisie. Dans les deux cas, j'attend une amnistie à l'occasion de la visite d'un chef d'État.
***Je me sens innocent. Ce qui m'embête le plus c'est d'avoir à garder plusieurs années mes socquettes déjà sales.
Georges Perec, La boutique obscure — 124 rêves, Paris 1973.
***Le lendemain, la police vient m'arrêter. J'ai commis, jadis, une peccadille. Je n'en garde aucun souvenir, mais je sais qu'elle peut aujourd'hui me coûter vingt ans.
***Je m'enfuis, armé d'un revolver. Les lieux que je traverse me sont inconnus. Il n'y a aucun danger immédiat, mais je sais d'avance que cette fuite ne résoudra rien. Je reviens vers des endroits familiers, ceux où je me promenais la veille. Trois marins me demandent leur chemin. Derrière un rideau d'arbres, des femmes voilées lavent du linge.
***Je redescends en ville par une route en lacets. Il y a des flics partout, par centaines. Ils arrêtent tout le monde et fouillent les voitures.
***Je passe au milieu des flics. Tant que mon regard n'accrochera pas le leur, j'aurai une chance de m'en tirer.
***Je rentre dans un cafè où je trouve Marcel B. Je vais m'asseoir près de lui.
***Trois types entrent dans le cafè (ce sont des flics, évidemment !) ; ils font négligemment le tour de la salle. Peut-être ne m'ont-ils pas vu ? Je respire presque, mais l'un d'eux vient s'asseoir à ma table.
— Je n'ai pas de papiers sur moi, dis-je.
Il est presque sur le point de se lever et de partir (cela voudrait dire que je suis sauvé), mais il me dit à voix basse :
— Copulez !
Je ne comprends pas.
Il écrit le mot dans la marge d'un journal, en grosses lettres creuses:
puis il repasse sur les trois premières lettres en en noircissant l'intérieur :
Je finis par comprendre. C'est extrêmement compliqué : il faut que je rentre chez moi et que « je copule avec ma femme » ; ainsi, lorsque la police viendra me chercher, le fait d'avoir « copulé un samedi », alors que je suis juif, constituera pour moi une circonstance atténuante.
***Le fait d'être juif est, en effet, à l'origine de toute cette affaire et la complique considérablement. Mon arrestation est une conséquence du conflit judéo-arabe et il ne me servirait à rien d'affirmer mes sentiments pro-palestiniens.
***Je rejoins ma villa (ce n'est peut-être qu'une simple chambre). Je suis surtout préoccupé de savoir si je serai prisonnier tunisien en France ou prisonnier français en Tunisie. Dans les deux cas, j'attend une amnistie à l'occasion de la visite d'un chef d'État.
***Je me sens innocent. Ce qui m'embête le plus c'est d'avoir à garder plusieurs années mes socquettes déjà sales.
Georges Perec, La boutique obscure — 124 rêves, Paris 1973.
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mercoledì 15 giugno 2011
L'ultimo gioco in città
XI — THING
Tre scatole di biscotti a base di vere bambine scout per chi riconosce il film da cui è tratta maluccio questa immagine. Altri fotogrammi, forse sì, forse no, chissà quando, e soprattutto chissà perché.
AGGIORNAMENTO (sabato 25 giugno): Nuova immagine. Su, ragazzi. Impegnatevi quel minimo, che francamente è difficile.
AGGIORNAMENTO (sabato 25 giugno): Nuova immagine. Su, ragazzi. Impegnatevi quel minimo, che francamente è difficile.
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ultimo gioco in città
martedì 14 giugno 2011
Ouaip. Ouaip. Ouaip. Ouaip. … e poi basta!
In famiglia sono cose di cui andiamo fieri. Tipo questa Lina Schwarz. Cugina di cugina di chenneso. Però parente. Faceva la libraia. Un giorno un cliente le chiede un libro. Però uno grosso, eh. Per riempire un buco nella sua biblioteca, capisci.
Lina Schwarz non ha esitazioni.
Gli consiglia L'idiota di Dostoevskij.
Caro Vittorio, mi sarebbe piaciuto raccontarti questa storia direttamente, ma il sito che dirigi mi chiede davvero troppe informazioni personali. Magari scopri che all'ultimo anno di liceo a Parigi sono stato assente ingiustificato per due mesi ma settimane fa ho spedito quattro sì al consolato.
Oppure che questa Schwarz tanto italiana non era.
Oppure che non era tanto italiana quella mia prozia, che Werner Herzog si fece a piedi centinaia di chilometri, per andarla a salutare. Si chiamava come mia cugina, me ne accorgo solo ora: da Berlino a Maida, un plurale di "Lotta".
Oppure capace che mi rovini il vanto del mio albero genealogico, la parentela millantata con un mito assoluto da un'altra prozia, nata tedesca, italiana da più di mezzo secolo. Ma ci si può fidare delle fantasticherie di una che da ragazza saldava allegramente le fusoliere della RAF perché le radessero al suolo la casa berlinese?
Gli consiglia L'idiota di Dostoevskij.
Caro Vittorio, mi sarebbe piaciuto raccontarti questa storia direttamente, ma il sito che dirigi mi chiede davvero troppe informazioni personali. Magari scopri che all'ultimo anno di liceo a Parigi sono stato assente ingiustificato per due mesi ma settimane fa ho spedito quattro sì al consolato.
Oppure che questa Schwarz tanto italiana non era.
Oppure che non era tanto italiana quella mia prozia, che Werner Herzog si fece a piedi centinaia di chilometri, per andarla a salutare. Si chiamava come mia cugina, me ne accorgo solo ora: da Berlino a Maida, un plurale di "Lotta".
Oppure capace che mi rovini il vanto del mio albero genealogico, la parentela millantata con un mito assoluto da un'altra prozia, nata tedesca, italiana da più di mezzo secolo. Ma ci si può fidare delle fantasticherie di una che da ragazza saldava allegramente le fusoliere della RAF perché le radessero al suolo la casa berlinese?
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